terça-feira, 12 de fevereiro de 2008

Sarkozy declara guerra aos garimpeiros clandestinos

Mais de mil homens estarão trabalhando, a partir da próxima semana, para combater a garimpagem clandestina na Guiana Francesa. A operação se dará por terra, água e ar e Sarkozy encheu a boca para dizer que serão utilizados nesta operação equipamentos da mais alta tecnologia, nunca antes utilizados naquele território francês.
Vale lembrar que a maioria dos garimpeiros que exploram ilegalmente o ouro na Guiana são brasileiros.
E Sarko disse hoje que o Brasil é amigo da França.

Leia a matéria do jornalista francês Frédéric Farine sobre a operação de combate aos garimpeiros anunciada ontem por Sarkozy:

Sarkozy déclare la guerre aux orpailleurs clandestins
par Frédéric Farine

Alain est infirmier depuis six ans à Camopi, village isolé au sud-est de la Guyane à la frontière du Brésil. « Depuis 2 ans, les opérations de destruction des sites aurifères illicites ont augmenté », reconnait-il en attendant l'arrivée du président de la République dans cette commune amérindienne isolée à la frontière du Brésil « mais l'orpaillage clandestin se poursuit. A 20 minutes de pirogue, rive brésilienne, il y a un village où transitent des tracteurs, des moteurs, des quads, du carburant, tout le matériel d'orpaillage en partance pour la Guyane. Les policiers brésiliens sont plutôt passifs », regrette-t-il.

«Il n'y a pas de réelle volonté des Brésiliens de lutter contre cet orpaillage illégal. Ce n'est pas chez eux et la seule des frontières où ils n'ont pas d'emmerdes, c'est celle de 700 km avec la France», nous confie un haut-gradé de l'armée pendant le discours du président de la République.

Ce mardi en rencontrant Lula à Saint-Georges-de-l'Oyapock, Nicolas Sarkozy devrait poser le problème. Le 30 novembre dernier, un avion brésilien s'est posé à Camopi pour une opération conjointe avec la France. Les policiers fédéraux brésiliens ont détruit des constructions illégales juste en face de Camopi, à Villa Brasil, sur la rive brésilienne, encore un village où beaucoup se sont enrichis du commerce lié à l'or illicite.

A Camopi, la rivière du même nom dévoile une couleur caramel, plus loin il y a la Sikini et son marron boueux ou encore l'Alikéné de couleur beige. Toutes ces couleurs attestent d'activités aurifères en amont. Nombre de rivières guyanaises ne sont plus que particules en suspension. « Les poissons y meurent », a reconnu Nicolas Sarkozy avant d'ajouter devant les habitants de Camopi « l'Etat n'a pas toujours été irréprochable à votre égard ». En Guyane, en décembre, un sondage a révélé que 75% des interrogés considéraient que la lutte de l'Etat contre l'orpaillage clandestin n'était pas satisfaisante.

« Les orpailleurs sont très organisés, ils creusent des layons (sentiers) dans la forêt pour éviter le barrage des gendarmes sur la Sikini, puis des pirogues les attendent plus loin », indique René Monerville, piroguier amérindien de Camopi. Aux grands maux les grands remèdes. « A partir de la semaine prochaine, la République va engager 1 000 hommes en Guyane dans une opération qui utilisera des matériels faisant appel à des technologies jamais utilisées sur le territoire français. Elle durera aussi longtemps qu'il le faudra », a annoncé Nicolas Sarkozy.

« Plus de 500 renforts en hommes », selon un proche du président. Une petite dizaine de policiers du GIGN sont présents pour l'action et la formation depuis deux semaines. Selon le général Carpentier, commandant des forces armées « nous devons bénéficier du renfort de deux compagnies soit entre 300 et 400 hommes ». Un Airbus de l'armée est arrivé avec les premiers renforts vendredi 8 février. Deux autres avions sont attendus le 14 et le 16. Les forces de l'ordre bénéficieront pour l'opération d'un Transall et de deux hélicoptères Puma de plus. L'hélicoptère EC145 de la gendarmerie promis par le ministre de l'Intérieur Sarkozy pour Noël 2003 est arrivé fin novembre 2007.